fabrice_holowecki

dimanche 23 juin 2013

Ma Grosse Pomme #2

Pour notre première journée, suite aux conseils avisés de Sylvie, nous avons profité de notre réveil très matinal pour monter à l'observatoire de l'Empire State Building. Y aller à l'ouverture évite de faire une queue interminable.

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L'édifice fut inauguré le 1er mai 1931, après 14 mois de travaux. Du haut des ses 381 mètres (443,2 m avec l’antenne) et de ses 102 étages, il était à l'époque le plus haut gratte ciel de New York. Il faudra attendre 1973 pour que les Twin Towers du World Trade Center le dépassent. L'attentat du 11 septembre 2001 lui rendra sa première place pour une dizaine d'années. C'est désormais le tout nouveau One World Trade Center qui, avec ses 541,32 mètres, domine toute la ville.

Le hall d'accueil dans le plus pur style Art déco.

Malgré une brume qui nous voile la ligne d'horizon, nous bénéficions d'une vue absolument imprenable sur la skyline. Ici, le sud de Manhattan avec, tout au fond, au centre, le One World Trade Center.

La vue est vertigineuse, du 102e étage.

Au centre gauche, la pointe du très élégant et Art déco Chrysler Building. Mon préféré.

Le magasin Macy's.

L'étonnant Flatiron Building et sa forme de fer à repasser, au croisement de Broadway et de la 5e avenue.

Redescendus de notre nid d'aigle, nous décidons de rejoindre la High Line. Inpirée de la coulée verte du 12e arrondissement parisien, cette promenade plantée est aménagée sur d'anciennes voies ferrées.

Des jardiniers professionnels aidés par des bénévoles passionnés entretiennent les massifs de vivaces qui agrémentent la promenade de 2,3 km.

La High Line se faufile entre les immeubles pur jus ou high tech près de l'Hudson river et traverse les quartiers de Chelsea et de Greenwich.

Cette saignée végétale s'intègre parfaitement dans le paysage urbain.

Le parcours est ponctué de sculptures et offre une vue imprenable sur quelques œuvres de street art.

L'heure du déjeuner approche et il se met à pleuvoir. Nous partons à la recherche d'un restaurant et choisissons un diner où nous commandons inévitablement un hamburger.

La pluie n'arrête pas de tomber et nous décidons de visiter un musée. Nous choisissons le Musée américain d'Histoire naturelle. Nous nous régalons des scènes présentant les animaux dans leur milieu d'origine. Les animaux naturalisés sont très réalistes et présentés dans des postures naturelles. De plus, les décors sont réalisés avec beaucoup de soin. On s'y croirait.

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Retour dans le quartier de notre hôtel sous les averses. J'invoque mentalement les dieux de la pluie et leur suggère de prendre un peu de repos pour les jours à venir.

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samedi 22 juin 2013

Ma Grosse Pomme #1

L'avion vient de se poser à l'aéroport de Newark. Nous prenons un taxi pour rejoindre l'East Side où est situé notre hôtel. Nous voici entraînés pour sept jours dans ce tourbillon d'énergie souvent appelé La Grosse Pomme. New York est un rêve pour certains (on dit que chacun y a sa chance de réussir), un enchantement pour d'autres. Personnellement, je l'ai trouvée terriblement envoûtante et je pense y revenir un jour.

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La ville est composée de 5 arrondissements ou boroughs : Manhattan, Brooklyn, Queens, Le Bronx et Staten Island. Notre séjour d'une semaine s'est limité à Manhattan. C'est déjà beaucoup. Il y a tant à découvrir dans cette mégapole aux mille influences.
Manhattan vient du mot Manna-hata, qui signifie île aux nombreuses collines en dialecte indien.

La vue imprenable de ma chambre, au 18e étage d'un hôtel tout près de l'East river.
Les bagages posés, nous décidons d'effectuer, pour cette fin de journée, une petite balade de repérage dans Manhattan.

Nous avançons dans la rue le nez en l'air. Les citernes d'eau au sommet des immeubles attirent notre attention. Elles fournissent en eau les immeubles de plus de 6 étages et peuvent également être utilisées en cas d'incendie. Il y en aurait 10 000 à 15 000 à New York.

La diversité des styles de construction nous étonne. Art déco, Gothique, Moderne, Néo-classique, Roman... s'alternent et se côtoient sans règle apparente pour un résultat très réussi.

Inspiration renaissance pour ce bel immeuble en coin de rue.

Nous bénéficions d'un temps superbe pour cette première journée. Nos pas nous mènent vers Central Park, véritable écrin de verdure au centre de Manhattan.
C'est le Memorial Day* et les New-yorkais sont de sortie. Le parc est très fréquenté. L'agréable promenade à l'ombre des arbres, ponctuée de statues et autres découvertes, nous ressource.
* Jour férié à la mémoire des combattants(es) qui ont perdu la vie au combat.

Le paysage de Central Park est une succession de petites collines, de sous-bois, de places, de chemins et de points d'eau. Ici, le lac où les navigateurs en herbe peuvent louer une barque.

Charmant détail d'un bas-relief représentant une maman oiseau nourrissant un de ses petits.

Les immeubles de la cinquième avenue surplombent l'étang du Conservatoire. Les enfants viennent y faire évoluer des bateaux en modèles réduits. Ses créateurs se sont inspirés de modèles français du XIXe siècle. Cocorico.

Des roses blanches ornent les stèles commémoratives disposées devant certains arbres du parc, en souvenir des soldats tombés à la guerre**. N'oublions pas que nous sommes le Memorial Day. Je trouve que c'est une belle idée, l'arbre mémorial.
** Ici, la première guerre mondiale

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Finalement, le voyage et le décalage horaire nous poussent à rentrer à l'hôtel. Demain, nous commençons notre semaine new-yorkaise et le programme est chargé.

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dimanche 21 avril 2013

Circulez, y'a rien à voir !

Visite du CAPC, le musée d'art contemporain de Bordeaux. L'endroit est magnifique : d'anciens entrepôts du XIXe siècle réhabilités par Jean Pistre et Denis Valode et réaménagés par Andrée Putman.

Dans la nef, nous assistons au départ par bennes des 40 tonnes de pneus de l'installation Yard, d'Allan Kaprow (Yard est présenté plusieurs fois par an à travers le monde en mémoire à l'artiste aujourd'hui disparu). Le public était libre d'évoluer dans l'installation et de modifier à sa guise la disposition des éléments, s'appropriant ainsi l'œuvre.
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Hélas, très rapidement, ma visite va prendre une autre tournure.
Pollen, exposition temporaire de Philip Newcombe me déçoit et me laisse dans un néant émotionnel pratiquement total.

Pollen est la présentation de toutes petites choses banales sensées "donner non seulement à voir mais à réfléchir". C'est vrai, il n'y a pas grand chose à voir (un seau en plastique dans une salle, un ballon de plage, quatre chewing-gums réunis par un piercing…) et, contrairement à ce qui est précisé dans le texte explicatif, je ne ressent aucune brèche dans mon imaginaire. L'"économie de moyens" annoncée est bien présente, mais pas le potentiel onirique. La seule émotion ressentie est provoquée par la vague impression que quelqu'un s'est moqué de moi. Je me trouve face à mes limites, à ce que j'accepte ou non en art contemporain. Cette réaction de rejet total est, bien sûr, très personnelle. Je suis toutefois extrêmement déçu.

Nous parcourons les autres expositions et profitons du lieu, sans oublier un petit tour à la librairie qui propose un grand nombre de références.

Sur la terrasse, les Totems de Laurent Le Deunff.

Sur la terrasse également, White Rock Line, de Richard Long, 1990
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Coup de cœur pour cette peinture réalisée par Keith Haring en 1985, dans le fond de la cage d'ascenseur du musée.

mercredi 10 avril 2013

Pause gastronomique

Une proposition comme celle-ci ne se refuse pas.
Quand des amis m'invitent à traverser la moitié de la France pour un repas, ça m'interpelle.
Nous avons rendez-vous à Bordeaux, Saint-Emilion, plus précisément. Le nom de l'endroit m'évoque les grands vins et l'art de vivre.
Mes amis me parlent avec enthousiasme du chef, Philippe Etchebest, Meilleur ouvrier de France 2000. J'avoue ne pas le connaître. Sa devise est prometteuse : "La Cuisine est une fête de tous les jours, elle rassemble les hommes pour ce qu'ils ont de meilleur, le sens du partage".
Visiblement, l'Hostellerie de Plaisance, hôtel ***** et restaurant 2 étoiles Michelin ne manque pas de panache.
Un bon repas en bonne compagnie est toujours un moment inoubliable et je ne suis jamais allé en Gironde ; c'est l'occasion. Me voici donc parti pour une nouvelle aventure gastronomique !
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Saint-Emilion est une belle ville médiévale au milieu des vignes.

La place de l'église monolithe.

Après avoir acheté quelques macarons, spécialité incontournable, nous nous sommes rapprochés de l'Hostellerie de Plaisance, le soleil réchauffe les façades des maisons de Saint-Emilion.

Le clocher de l'église côtoie la terrasse du restaurant.

Nous décidons de prendre l'apéritif au salon : murs recouverts de cuir et tableaux de Bernard Buffet. Nous sommes accueillis par la musique de Holden et apprécions ce moment privilégié.

Pour accompagner l'apéritif, quatre amuses-bouche (de mémoire ; je n'ai pas pris de notes…). De droite à gauche :

Cromesqui de veau - Gelée de poivron et anchois

Tube croustillant garni d'une crème fondante de foie gras - Ravioli pomme / Wasabi

Gambas marinée au vinaigre de citron, radis red meat,

bouillon pomme verte / céleri

Le bouillon et ses notes acidulées stimulent mes papilles.

Œuf de poule poché basse température

Topinambour, Tobiko Wasabi(1), crumble et mousse de lait parmesan,

tartine de jambon Bellota "Guijuelo"

la spécialité du chef. L'œuf est moelleux et accompagné d'une grande variété de saveurs et de textures qui se complètent parfaitement. Une réussite totale.

(1) Œufs de poisson volant parfumés au Wasabi

Rouget de "Petit bateau" à la plancha.

Gambas, coques, homard, risotto, le jus d'une paëlla

J'ai beaucoup aimé le risotto croustillant à l'extérieur et le jus réduit que le rouget supporte sans aucun problème.

Agneau

Asperge verte, petits pois, purée d'oignons des Cévennes,

citron confit, jus de tendron aux morilles

L'épaule a été cuite basse température, ce qui donne une viande fondante, presque confite. Le Maître d'hôtel la découpe devant nous avant de la recouvrir d'un crumble à l'orange croustillant et parfumé.

Un sourire indélébile s'affiche sur mon visage.

Les gourmandes et les gourmands auront du mal à résister
à ce beau chariot de fromages

Le chocolat

Mousseux Jivara, éclats de chocolat Caraïbes, gelée et sorbet Kalamansi(2)

Splendide, léger et délicieux ! Le mousseux de chocolat contient des morceaux de gelée acidulée et aromatique.

(2) Agrume dont les petits fruits acides et parfumés sont utilisés dans la cuisine philippine.

La fraise

Coulis fraise / basilic, crumble à la fleur de sel, chiboust citron, écume fraise

Tout en fraîcheur et en légèreté.

Passons aux boissons chaudes.

Les amateurs de tisanes peuvent déguster une infusion d'herbes fraîches cueillies et préparées à la commande. Menthe poivrée, thym, thym citron, mélisse… Le chariot dédié aux infusions est un plaisir des yeux pour tous.

Pour ma part, ce sera un expresso. On nous propose quelques gourmandises en accompagnement.

Mon choix : Bouchée chocolat blanc / fraise / pistache - Macaron rose / litchi

Mini-tarte citron meringuée

Pour le café : des feuilles de menthe dans un écrin de chocolat noir…

…Et en petite attention, un financier à l'ananas à déguster le lendemain, comme un souvenir de ce merveilleux repas

Le service est très professionnel, agréable et sympathique.

La cuisine du chef Philippe Etchebest est inventive, légère, ludique, précise et savoureuse. Une sélection de vins de la région accompagne brillamment le menu.

Nous sommes conquis par ce moment d'exception. Le restaurant 2 étoiles Michelin s'envole très certainement vers sa troisième récompense.

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Hostellerie de Plaisance

Place du Clocher

33330 Saint-Emilion

Tél. : 05 57 55 07 55

http://www.hostellerie-plaisance.com

jeudi 7 mars 2013

Besoin de couleurs

On trouve de plus en plus souvent des carottes de couleur au marché ou sur les étals de nos commerçants préférés. C'est un juste retour des choses : à l'origine, les carottes étaient blanches ou violettes. Ce n'est qu'au XVIIe siècle que, suite à des sélections et des croisements, la carotte est devenu universellement orange. Pourquoi ne pas profiter de l'occasion pour réaliser une salade de carottes râpées multicolore ?

L'idée m'est venue après avoir lu la recette de la "Salade Arc en ciel" de Jamie Oliver, dans laquelle il ajoute des betteraves et du chou rouge.
Je me suis contenté de râper à la mandoline des carottes violettes, blanches, jaunes et orange auxquelles j'ai ajouté du persil plat. Un assaisonnement au citron et à l'huile d'olive pour relever le tout... et voilà ! Un filet de jus d'orange peut apporter une note parfumée supplémentaire.
Il peut être amusant de mélanger les éléments au dernier moment devant vos convives, histoire de leur faire profiter de la gamme de couleurs.

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vendredi 1 février 2013

Vœux et méditation

Partant du principe que "mieux vaut tard que jamais", je vous présente mes vœux pour cette nouvelle année qui sera, je le souhaite, riche en découvertes gustatives et visuelles. Vous pouvez agrandir ce mandala en cliquant dessus et vous payer une bonne séance de méditation légumière.

Pour les accros, une toute petite vidéo, ci-dessous :