Circulez, y'a rien à voir !

Visite du CAPC, le musée d'art contemporain de Bordeaux. L'endroit est magnifique : d'anciens entrepôts du XIXe siècle réhabilités par Jean Pistre et Denis Valode et réaménagés par Andrée Putman.

Dans la nef, nous assistons au départ par bennes des 40 tonnes de pneus de l'installation Yard,  d'Allan Kaprow (Yard est présenté plusieurs fois par an à travers le monde en mémoire à l'artiste aujourd'hui disparu). Le public était libre d'évoluer dans l'installation et de modifier à sa guise la disposition des éléments, s'appropriant ainsi l'œuvre.
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© Fabrice Holowecki

Hélas, très rapidement, ma visite va prendre une autre tournure.
Pollen, exposition temporaire de Philip Newcombe me déçoit et me laisse dans un néant émotionnel pratiquement total.

Pollen est la présentation de toutes petites choses banales sensées "donner non seulement à voir mais à réfléchir". C'est vrai, il n'y a pas grand chose à voir (un seau en plastique dans une salle, un ballon de plage, quatre chewing-gums réunis par un piercing…) et, contrairement à ce qui est précisé dans le texte explicatif, je ne ressent aucune brèche dans mon imaginaire. L'"économie de moyens" annoncée est bien présente, mais pas le potentiel onirique. La seule émotion ressentie est provoquée par la vague impression que quelqu'un s'est moqué de moi. Je me trouve face à mes limites, à ce que j'accepte ou non en art contemporain. Cette réaction de rejet total est, bien sûr, très personnelle. Je suis toutefois extrêmement déçu.

Nous parcourons les autres expositions et profitons du lieu, sans oublier un petit tour à la librairie qui propose un grand nombre de références.

© Fabrice Holowecki

 Sur la terrasse, les Totems de Laurent Le Deunff.

© Fabrice Holowecki

Sur la terrasse également, White Rock Line, de Richard Long, 1990
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Coup de cœur pour cette peinture réalisée par Keith Haring en 1985, dans le fond de la cage d'ascenseur du musée.